Historique du projet de coopération transfrontalière
* Traduction au français de l´original en basque
Maryse Toffolo

En janvier 1993, Henri Grenet, Président du District BAB et Eli Galdos Zubia, Député Général de Gipuzkoa, signent un protocole de coopération transfrontalière entre le District et la Diputacion de Gipuzkoa, protocole de coopération transfrontalière qui «formalise la collaboration qui s’est instaurée depuis plusieurs mois entre les deux collectivités», explique Monsieur Grenet.

Alain Lamassoure, successeur de Henri Grenet à la Présidence du District et Ancien Ministre des Affaires Européennnes, relance ce projet et franchit une nouvelle étape dans la création de la conurbation Bayonne-San Sébastian qui se situe sur l’ensemble de la Côte Basque (Gipuzkoa et Labourd).


Bayonne.

Le 24 février 1997 est donc signé un nouvel accord de collaboration entre Roman Sodupe, Député Général de Gipuzkoa et Alain Lamassoure. Cette signature donne naissance à un observatoire transfrontalier. «Cet acte marque une impulsion politique nouvelle, une traduction concrète du développement de nos réalisations. Nous voulons montrer l’exemple, être un aiguillon pour la coopération transfrontalière qui nous concerne au premier chef» indique le Président Lamassoure.


San Sébastian.

L’objectif principal est de travailler à l’émergence d’une nouvelle réalité urbaine transfrontalière et européenne. La Diputacion foral de Gipuzkoa et le District de Bayonne-Anglet-Biarritz mènent conjointement ce projet de coopération transfrontalière destiné à transformer en une seule agglomération, donc en Eurocité, deux communautés qui compteront ensemble une population d’environ 600000 habitants répartis sur 50 km: une agglomération européenne de taille moyenne.

Au cœur de l’arc atlantique, entre Bilbao et Bordeaux, l’Eurocité Basque Bayonne-Donostia est aussi la confluence de plusieurs axes de communication transeuropéens. Elle est reliée à l’extérieur par un faisceau dense de liaisons terrestres, maritimes et aériennes et un réseau de télécommunications à la pointe de la technologie. Elle bénéficie d’une forte tradition industrielle, d’une expérience confirmée de l’entreprise et d’une culture de qualité affirmée. La présence, déjà, de centres de recherche et de formation, de parcs technologiques laisse augurer un avenir prometteur pour notre industrie au cours du prochain siècle. Cette Eurocité formée de deux communautés appartenant à deux états différents, mais issues du Peuple Basque, a la chance de partager une même culture et une même langue.


Anglet.

Construction de l’Eurocitè, les principaux travaux de la coopération:

  • Une connaissance mutuelle des réalités administratives, juridiques et institutionnelles est nécessaire, dans le but de canaliser de manière positive les erreurs de fonctionnement qui peuvent survenir.
  • Il est logique de respecter les dispositions constitutionnelles de chaque Etat, auquel appartient l’Eurocitè, et apprécier les compétences prévues par le droit de ces Etats afin d’arbitrer l’action commune et internationale des collectivités territoriales qui joueront un rôle dans ces échanges transfrontaliers.
  • Il faut aussi tenir compte de la spécificité de ce territoire, que va former la future Eurocitè, qui se composera de citoyens d’un même peuple, appartenant à un même pays et véhiculant plusieurs langues qui lui sont propres, le basque, le français et l’espagnol.
  • L’idée-forte qui inspire le projet de coopération transfrontalière est la construction d’un avenir commun à partir de la reconnaissance de la diversité, du défi soulevé par l’harmonisation, et la résolution solidaire des problèmes qui pourront subvenir.
  • Il est nécessaire d’étudier tous les secteurs de la région, de chaque partie, en tachant d’en impliquer les principaux acteurs afin de faire un constat de l’existant et projeter un futur dans le cadre de l’Euro-région. Les secteurs sont:
    • Economie, technologie,
    • Transports,
    • Société,
    • Arts, culture,langue
    • Jeunesse, éducation, sport
    • Santé, social
    • Environnement


Biarritz.

Il est nécessaire de rechercher une dimension compétitive face au grand défi présenté, le projet base sa mise en œuvre sur un fonctionnement en réseau. Une dynamique de solidarité et de coopération est nécessaire entre les porteurs de ce projet, afin de créer des liens positifs d’interdépendance, sans qu’aucun d’eux ne soit privé de sa personnalité et de ses aspirations.

Le rapprochement transfrontalier et le projet de la création de l’Eurocité est le résultat de la volonté et l’ambition communes des partenaires institutionnels. La population également doit se sentir impliquée et écoutée. Le projet verra le jour si la population en majorité adhère à cette nouvelle vision de l’espace territorial et la transformation de son quotidien, qui doit lui apporter plus d’avantage.

C’est la population qui créera le vrai lien. Il faut être à l’écoute des 600.000 habitants, car un jour l’Eurocité sera réalité, grâce à eux.


Maryse Toffolo, coordinateur pour le projet Eurocité d'Eusko Ikaskuntza
Photographies: Encyclopédie Lur

Euskonews & Media 85.zbk (2000 / 6-30 / 7-7)


Dohaneko harpidetza | Suscripción gratuita | Abonnement gratuit |
Free subscription


Aurreko Aleak | Números anteriores | Numéros Précedents |
Previous issues


Kredituak | Créditos | Crédits | Credits

Eusko Ikaskuntzaren Web Orria

webmaster@euskonews.com

Copyright © Eusko Ikaskuntza
All rights reserved