Le jour universel de l’euskara

Jean-Claude LARRONDE

C’est Eusko Ikaskuntzen Lagunartea ou Société Internationale d’Etudes Basques “Gernika” (qui avait organisé l’année précédente le VIIème Congrès d’Etudes Basques à Biarritz) qui prit l’initiative en 1949 d’instituer “le jour de l’euskara”. Un Comité pour la célébration du jour de la Langue Basque réunit Manuel de Ynchausti, Telesforo de Monzon, Louis Dassance, Manu de la Sota et l’Abbé Pierre Lafitte. Ce Comité adopta une proposition de Manuel de Ynchausti : “Une journée de la Langue Basque dans le monde entier sera célébrée une fois par an, le 3 décembre, jour de la fête de Saint-François-Xavier, sous les auspices d’Eskualzaleen Biltzarra et d’Eusko Ikaskuntzen Lagunartea, les fonds ainsi recueillis devant être administrés conjointement par ces deux associations”.

Une réunion préparatoire eut lieu à Biarritz, à “Etcheperdia”, demeure de Ramón et de Manu de la Sota au cours de laquelle Mgr Saint-Pierre déclara que le but de Eskuararen Eguna était de rendre aux Basques, la confiance qu’ils avaient dans leur langue.

Le 3 décembre 1949, le jour de l’euskara fut célébré dans les villes et villages d’Iparralde, en particulier à Bayonne, mais aussi à Bordeaux, à Paris (en présence du Président Aguirre) et également en Amérique : au Centre Basque de Mexico, au Centre Basque de Caracas, à New-York, au restaurant Jai-Alai, à San Francisco, au Chili et en Colombie. Il fut même célébré aux Iles Philippines.

En 1950, le jour de l’euskara fut célébré en Iparralde, à Bordeaux, à Paris, à New-York et dans divers centres basques d’Amérique Latine.

Par la suite, cette célébration perdit de son relief. Cependant, des quêtes sur la voie publique, à la sortie des églises, eurent lieu notamment en Iparralde chaque 3 décembre ou le dimanche le plus proche de cette date et ce, jusqu’à ces dernières années.

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