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Montxo Armendariz. |
Si notre pays ne manque pas de cinéastes, producteurs, directeurs artistiques, acteurs de talent, ce qui lui fait défaut, c’est une industrie du cinéma. Tous ces professionnels sont naturellement séduits par l’Espagne et la France plus dynamiques dans le secteur. Si le réalisateur Montxo Armendariz parvient à travailler de temps à autre dans sa Navarre natale, Alex de la Iglesia aura moins de mal à exercer son art à Madrid. “Le cinéma basque est celui produit par les gens d’ici et rien de plus. Je ne crois pas qu’une unité thématique existe, ni un style, ce qui à mon sens est positif, bien qu’il y ait une cohérence dans les climats, les personnages et le cadre géographique. Pour qu’un cinéma basque existe réellement, la présence de l’euskara dans les films est fondamentale, le parler conditionnant le rythme narratif de l’histoire”, tel est le verdict de Montxo Armendáriz dans les colonnes de la revue “El Periódico” en 1986, deux ans après la sortie de son célèbre “Tasio”, tourné en espagnol et couronné par une critique unanime.
Días contados, Imanol Uribe. |
Dans son article “Le défi du cinéma basque”, Kepa Sojo quelque peu amer d’avoir quitté le Pays Basque, explique que tous les secteurs relatifs au cinéma basque, les décideurs, les acteurs culturels et politiques, le Gouvernement basque en tête, doivent tout mettre en oeuvre pour éviter l’exil des cinéastes par le biais d’aides et de subventions et par là même garantir le futur du cinéma en Pays Basque. Mais on note aujourd’hui une nouvelle impulsion dans la production en Hegoalde avec l’arrivée sur le marché de longs métrages comme celui du biscayen Koldo Serra,“Le bois des ombres (The backwoods)” réalisé en Guipuskoa et Navarre, une production internationale financée par la Grande-Bretagne, la France et Euskal Herria, avec des acteurs comme Gary Oldman, Virginie Ledoyen, Aitana Sanchez-Gijón... Ce film sera distribué dans le monde entier. Et dans un optique assez différente, les réalisateurs Telmo Esnal et Asier Altuna signent une oeuvre authentiquement basque, “Aupa Etxebeste !” avec des producteurs, techniciens, interprètes et participants... basques.
Julio Medem. |
Ainsi peut-on imaginer, grâce à ses ressources extraordinaires et à l’apport de cinéastes consacrés, un avenir certain pour le cinéma basque et conclure avec Kepa Sojo : “Le défi est dans l’air. La balle se trouve dans le camp du Gouvernement basque et des autres institutions. J’ai filmé “Le syndrome de Svensson” outre Euskal Herria, mais je réaliserai ici mon prochain film !”.
À voir ou à revoir :
El aire que respiro (2004/12) de Sara Bilbatua / Amuak (2004/9) de Koldo Almandoz / Ana y Manuel (2004/11) de Manuel Calvo / 7:35 de la mañana (2003/9) d’Ignacio Vigalondo / Ecosistema (2003/9) de Tinieblas González / Lepokoa (2003 / 23) Bertzea (2001) de Safy Nebbou / Las Superamigas contra el Professor Vinilo (2003/15) de Domingo González / El tren de la bruja (2003/17) de Koldo Serra / Frío sol de invierno (2004) de Pablo Malo / A los cuatro vientos (Lauaxeta) (1987) de José Antonio Zorrilla...
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