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En 1999, les historiens, savants et chercheurs cubains ont achevé le recensement des militaires espagnols morts pendant la Guerre d’indépendance de Cuba. Nous avons utilisé ce recensement pour y trouver la liste des soldats basques. Par ailleurs, nous avons examiné les données du Journal Officiel publié par le Ministère de la Guerre espagnol entre 1896 et 1900 pour y identifier les soldats basques. Ces deux sources ont livré des données extrêmement intéressantes sur l’identité des soldats basques mais il faut reconnaître qu’il existe des obstacles à ce travail. Par ailleurs, ces sources peuvent constituer le point de départ de recherches plus approfondies. Auparavant toutefois, il nous a semblé indispensable de donner une base à ces documents. C’est pourquoi, nous avons situé le contexte de l’époque dans une étude intitulée Guerre d’indépendance de Cuba, soldats basques morts au service de l’Armée espagnole (base d’un travail de recherches). Ce travail, effectué dans le cadre du Master 2 et dirigé par le professeur de l’Université UPPA, Xarles Videgain, a été présenté devant le département des Études Basques de la Faculté de Bayonne et devant le Centre de Recherches du CNRS IKER. Il a bénéficié d’une bourse accordée par Eusko Ikaskuntza (Société d’Études Basques). Le mémoire est organisé en trois parties. La première partie aborde le contexte et les antécédents historiques de la guerre ; les principales évolutions du XIXe siècle ainsi que leurs influences sur Cuba sont passées en revue. Dans la deuxième partie, la situation des soldats est examinée. On précise les circonstances de la vie des soldats au cours de la Guerre de Cuba et, puisqu’ils appartenaient à l’Armée espagnole, certains aspects de l’organisation de cette institution sont abordés. Enfin, nous évoquons les soldats eux-mêmes, leurs origines, leur mort, sur la base des deux sources consultées.
L’apparition des nouvelles nations américaines s’est produite entre 1780 et 1820. À cette époque, les profonds changements en cours en Europe ont une influence directe sur les processus de libération du continent américain. Les États cessent de s’appuyer sur le pouvoir divin pour devenir des entités construites sur l’idée de nation. L’État bourgeois moderne est en marche. L’Amérique va connaître une transformation radicale et en profondeur, entraînant la diffusion sur l’ensemble du continent des mouvements de libération nationale. Entre 1808 et 1814, la crise institutionnelle frappant l’Espagne entraîne le développement des processus de libération américains, et les revendications d’indépendance s’étendent au continent tout entier.
Cuba, à la différence d’autres colonies d’Amérique, est toujours sous la tutelle de l’Espagne. Et cela, pour deux raisons principales : la structure de la société de l’île, d’une part, et une économie basée sur l’esclavage et sur la production de canne à sucre, de l’autre, expliquent ce phénomène. De fait, comme l’explique l’historiographie cubaine, le processus d’indépendance de Cuba connaît des étapes distinctes entre 1868 et 1898. La dernière guerre, la Guerre d’indépendance, est déclarée en février 1895. Les acteurs principaux et indispensables de cette guerre sont de jeunes soldats âgés de 19-20 ans. Des milliers de jeunes quittent ainsi la péninsule pour aller faire la Guerre de Cuba. Et parmi eux, des basques.
Foto: David G. Romero.
Au cours du XIXe siècle, l’État espagnol est plongé dans un profond remaniement politique et social. Tout au long de cette période, l’instabilité règne. Les principaux changements de régime politique sont le fruit de coups d’État militaires. En 1868, le général Prim chasse Isabel II du trône. En 1874, les généraux Martinez Campos et Primo de Rivera restaurent la monarchie en la personne d’Alfonso XII. L’Armée espagnole ressent toutes ces convulsions. La Guerre de 1808, les trois Guerres Carlistes, la Guerre d’Afrique, la Guerre de Cuba de 1868, les coups d’État incessants et les crises administratives ont des retombées on ne peut plus négatives sur la situation de l’armée.
À Cuba, l’Armée espagnole est une armée régulière. Bien que très bien armées, les troupes espagnoles n’étaient pas acclimatées au climat ni au relief cubain et les colonnes ne disposaient que d’une faible mobilité. En revanche, l’Armée de Libération organisée par les indépendantistes possédait un armement limité mais connaissait le terrain sur le bout du doigt et avait adopté des tactiques de guérilla. Notre étude explique comment l’Armée de libération a maintenu l’initiative militaire toute la guerre durant, ou presque, et comment, en 1898 lors de l’entré dans la Guerre des États-Unis d’Amérique, les forces espagnoles étaient en très mauvaise posture. Ces dernières interventions allaient en finir avec les forces espagnoles.
En ce qui concerne les expéditions, le Gouvernement espagnol envoyait des troupes de manière incessante, en réponse aux besoins évidents du commandement espagnol. Au vu des liens entre les effectifs et les campagnes militaires, on peut en conclure que le Gouvernement espagnol réagissait aux difficultés militaires et aux pertes en envoyant toujours plus de soldats à Cuba. Au début de la guerre, en 1895, les troupes espagnoles atteignaient à peine 20.000 soldats. En 1898, en pleine guerre, les effectifs dépassaient 200.000 soldats. Pourtant, avec des effectifs et des moyens beaucoup plus réduits, les forces cubaines ont su maintenir l’avantage, en exploitant la faiblesse des structures et des actions militaires espagnoles, mais également les carences de son système sanitaire.
Le climat de Cuba est tropical. On trouve sur l’île trois grands systèmes montagneux. La température varie entre 20 et 35ºC et le taux d’humidité de l’air, entre 70 et 90%. La saison des pluies, qui dure de juin à octobre, est accompagnée d’un climat très lourd. Grâce à la chaleur et à l’humidité ambiante, la végétation est florissante sur l’ensemble de l’île. À la fin du XIXe siècle, la forêt couvre une grande partie du territoire. Pour les troupes espagnoles peu habituées à un tel climat, il s’avérait très difficile de mener des campagnes militaires car la structure militaire était adaptée à un climat continental européen, plus froid et plus sec. Dans ces conditions, intervenir à Cuba devenait ardu. D’autant plus ardu que les forces espagnoles utilisaient les mêmes techniques qu’en Europe. Les longues marches, la forêt et l’humidité minaient leur résistance. Souvent, les soldats revenaient trempés jusqu’à l’os et couverts de boue, sans avoir pu mener d’attaques. De plus, les moustiques et autres insectes, abondants sous ce climat tropical, harcelaient les troupes. Dans une telle situation, la faiblesse s’emparait des soldats guettés par la maladie. Outre les maladies dues au climat, de la situation de guerre et des infrastructures déficientes, une ribambelle de maladies s’abattait sur les soldats.
La bibliographie consultée fournit de nombreuses évocations de cette situation. De fait, l’un des drames majeurs de cette guerre est constitué par le motif des décès. Car la plupart d’entre eux sont provoqués par les maladies. Parmi les maux principaux, citons la fièvre jaune et le paludisme. Pendant toute la durée de la guerre, des hôpitaux, des cliniques et des infirmeries ont été construits et organisés. Mais le nombre des malades était si élevé que, quelle que soit l’ampleur des infrastructures, ce n’était jamais suffisant.
Les souffrances des soldats sont parmi les conséquences de la guerre les plus regrettables. Obligés de quitter leur pays pour prendre la mer et débarquer en terre étrangère pour y faire la guerre, ils ont combattu dans des conditions déplorables.
Nous avons des raisons de penser que les soldats d’origine basque se trouvaient dans les mêmes conditions que les autres recrues de l’État espagnol. La Constitution de 1876 avait aboli définitivement les fors basques pour imposer le service militaire obligatoire aux Basques. Désormais, dans l’ensemble de l’État espagnol les mêmes droits et les devoirs s’appliquaient aux jeunes gens avec, entre autre, le devoir de défendre et de servir l’Espagne. La conscription avait lieu par région. Les nouveaux conscrits étaient envoyés pour trois ans au régiment. Ils passaient ensuite à la première réserve puis à la seconde au bout de six nouvelles années. Les quinto ou recrues étaient sélectionnés pour la guerre par tirage au sort. Pour la Guerre de Cuba, la plupart des soldats étaient des recrues. Ont été envoyés à Cuba, outre les quinto, les soldats accomplissant leurs obligations militaires et les réservistes, les jeunes qui avaient 19 ans dans l’année. Ces derniers n’avaient presque aucune instruction militaire. Sur les 20 millions d’habitants à peine de l’État espagnol de l’époque, 200.000 soldats sont partis pour Cuba.
En ce qui concerne le nombre des soldats espagnols morts à Cuba, nous avons trouvé des chiffres contradictoires. Selon certains chercheurs en effet, il semble qu’entre 2000 et 4000 soldats soient morts lors de batailles ou des suites de leurs blessures, et 58.939 de maladie. Au total, plus de 60.000 morts. En revanche, les soldats enterrés à Cuba seraient, selon le recensement fait à Cuba, au nombre de plus de 38.000. Par ailleurs, le décompte de tous les morts publiés au Journal Officiel du Ministère de la Guerre donne un résultat différent : 44.389 morts. Sur la base de ces sources, nous avons effectué nous même un décompte de la liste du Journal Officiel et, sauf erreur ou oubli involontaire, nous avons compté 47.295 morts dont environ 2000 soldats originaires des territoires basques.
Foto: John-Morgan.
Au-delà des difficultés posées par le décompte (voir photo), la compréhension des pages du Journal Officiel est ardue, les enregistrements confus. On trouve beaucoup de noms répétés avec une faute d’orthographe. Les fautes d’orthographe concernant le nom des communes et le nom de famille des soldats sont nombreuses. Toutes les listes ne sont pas continues, ce qui rend envisageable la perte d’une page. La valeur de cette source réside dans son caractère officiel.
Une autre liste de morts à été réalisé grâce au recensement des registres d’état civil de chaque territoire cubain et dans les actes de décès des registres paroissiaux. C’est un recensement sans fin. Certains renseignements fournis par ces registres, comme la cause du décès, ne sont pas dignes de foi. Tous les morts publiés au Journal Officiel du Ministère espagnol ne figurent pas sur la liste recensée des registres cubains. Or, logiquement, les noms figurant sur les listes cubaines devraient correspondre aux soldats enterrés dans les cimetières. La valeur de cette source réside dans son authenticité.
En partant de ces deux listes, nous allons ici présenter les soldats originaires des provinces basques. Nous donnons quelques renseignements concernant chacun des morts de la liste. Le recensement précise les noms et prénoms, grade, origine (province), âge, situation de famille, métier, date et lieu du décès (commune et province), l’emplacement du registre et le nom de l’hôpital. Pour sa part, le Journal Officiel publie les noms et prénoms, le grade, les armes, le corps d’armée, l’origine (commune et province), le lieu de décès (commune et province).
Cependant, les listes de morts sont publiées au Journal Officiel à partir de mars 1896. Mais la province d’origine, qui nous intéresse ici, n’est précisée qu’à partir d’octobre de la même année. Nous n’avons par conséquent pas pu relever de morts basques sur les listes publiées pendant cette période.
De plus, le nombre des basques n’est pas tout à fait exact puisque certains noms sont répétés avec une orthographe différente. Sur la liste des morts basques issue du recensement cubain, on trouve 1760 personnes mais les soldats du le Régiment de Navarre ont été considéré comme basque alors qu’ils étaient Catalans.
En toute logique, on pourrait s’attendre à retrouver la totalité des 1760 Basques enterrés sur la liste du Journal Officiel, mais ce n’est pas le cas car il semble que les erreurs et des facteurs divers ont entaché cette liste.
Voici quelques cas tirés de ces deux listes, dont les noms commencent par les lettres a, e et :
QUELQUES UNS DES SOLDATS BASQUES ENTERRÉS À CUBA, SELON LE RECENSEMENT
Noms | Prénoms | Origine | Grade | DateDécès | CauseDécès |
Achaval Ynchausti | Jose | Vizcaya | Soldat | 06/03/1898 | Autres |
Aguirre Arregui | Jose | Guipuzcoa | Inconnu | 18/05/1898 | Inconnu |
Elizardo | Inocencio | Navarre | Inconnu | 30/10/1896 | Inconnu |
Elorza Frascuende | Leon | Alava | Inconnu | 02/08/1896 | Autres |
Lezcano Incognito | Pantaleon | Guipuzcoa | Soldat | 01/04/1898 | Gastroentérite |
Lezcano Martinez | Emeterio | Vizcaya | Inconnu | 19/08/1898 | Gastroentérite |
Liger Segura | Guillermo | Alava | Soldat | 24/08/1898 | Autres |
Linaza Larrea | Julian | Vizcaya | Soldat | 07/08/1897 | Blessures de guerre |
Lipurena Y Lipurena | Gumersindo | Navarre | Soldat | 27/11/1898 | Gastroentérite |
AUTRES NOMS TIRÉS DE LA LISTE DU MINISTÈRE DE LA GUERRE
Noms | Prénoms | Origine | Grade | DateDécès | CauseDécès |
Abecha | Benito | Orozko/Vizcaya | Soldat | 11/02/1897 | Maladie |
Aberasturi Betaña | Andres | Echevarre/Alava | Soldat | 14/12/1896 | Vomissements |
Abete Lazurriaga | Jose | Estella/Navarre | Soldat | 18/06/1897 | Vomissements |
Erostarla Sufa | Francisco | Oñate/Guipuzcoa | Soldat | 31/08/1896 | Maladie |
Errea Goñi | Graceliano | Pamplona/Navarre | Soldat | 02/08/1897 | Vomissements |
Lijer Segura | Guillermo | Echevarreviña/Alava | Soldat | 28/08/1898 | Maladie |
Linaza Larrea | Julian | Arrigarriaga/Vizcaya | Soldat | 03/08/1897 | Champ de bataille |
Lisiaga Astorba | Estefano | Orereta/Guipuzcoa | Artilleur | 04/08/1898 | Maladie |
Lizarraga | Julian | Trievas/Navarre | Soldat | 22/09/1897 | Maladie |
Ayant ces listes en main, de nombreuses questions se posent à nous. Le Journal Officiel nous fournit d’autres renseignements : outre la province d’origine, la commune est précisée et cela pourrait constituer une source riche d’informations. Il serait en effet possible de consulter les archives des communes en question et de rencontrer les familles. De plus, il nous faut maintenant étudier le cas de chaque soldat, un par un, et tirer les conséquences de la comparaison des deux listes. Pour savoir qui étaient les Basques morts pendant la Guerre de Cuba, outre une étude approfondie des listes, il nous faut chercher d’autres sources. Les publications de la communauté basque d’Amérique, où sont évoqués les événements de la Guerre de Cuba, pourraient constituer une source précieuse, pour de futures recherches. À ce titre, la collection Urazandi revêt une grande importance, puisqu’elle inclut les publications américaines numérisées. En outre, le centre Irargi a regroupé les registres des diocèses de Bilbo, Donostia et Gasteiz, conservant des actes de baptêmes, de mariages et de décès qui constituent un précieux outil de travail.
Les soldats basques ont dû partir se battre dans un pays inconnu. Ils n’avaient rien à y gagner et y ont tout perdu. Nous ignorons encore qui ils étaient. Et nous souhaitons, aujourd’hui, rétablir leur mémoire.
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