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Iosu Zabala Recteur de Mondragon Unibertsitatea
Les universités devront affronter, dans les prochaines années, plusieurs enjeux fondamentaux, qui ne se limiteront pas aux simples changements, la plupart superficiels, exigés par le processus d’adaptation de l’Enseignement Supérieur à l’Espace Européen. Je vais en mentionner ici deux, qui, je l’espère, seront résolus à l’horizon 2020, quoique cette date puisse nous sembler lointaine, tout en étant conscient que certaines institutions continueront à traîner de graves problèmes d’adaptation.
Car tout se résume, en réalité, à un problème d’adaptation. S’adapter et répondre, et pas seulement pour satisfaire une contrainte légale, aux besoins changeants de la société et à la profonde brèche numérique-culturelle creusée entre les jeunes générations et les enseignants moins jeunes, comme conséquence des nouvelles règles du jeu que les nouvelles technologies et les réseaux sociaux nous imposent. Autrement dit, les nouvelles formes d’apprendre, les nouvelles formes d’enseigner et l’impact de ces nouveaux processus sur les enseignants, les étudiants et les moyens utilisés.
Pour ce qui est de la brèche culturelle, le principal problème pour l’éducation est que les instructeurs, « immigrants numériques », parlent et enseignent dans un langage et avec des méthodes dépassés, datant de l’ère prénumérique, alors qu’ils d’adressent à une population qui parle parfaitement une nouvelle langue, à un collectif de « natifs » de la langue numérique des jeux vidéos, de l’informatique et d’Internet, dont les attentes sont, bien entendu, bien différentes. Les « natifs numériques » sont habitués à recevoir des informations rapides. Ils apprécient les processus et les multitâches parallèles. Ils préfèrent les graphiques au texte. Ils travaillent mieux en réseau. Ils prospèrent motivés par la satisfaction immédiate et des récompenses fréquentes.
Photo: Bombardier.
Il faut espérer que, en 2020, les universités aient incorporé les dernières innovations pédagogiques à leurs processus d’apprentissage. Que les universités seront des communautés d’apprentissage socialement étendues, au-delà des salles de classe et de l’environnement physique actuel, offrant des formes d’apprendre et de construction du savoir ouvertes, en réseau et partagées entre tuteurs-enseignants et étudiants-apprentis.
Le deuxième enjeu, que j’espère que les universités auront su relever en 2020, est leur tradition ancestrale d’être des institutions « essentiellement pour jeunes ». Il faut espérer qu’elles aient su se transformer en universités « pour tous les âges et pour tout le monde », dans un cadre compétitif mondialisé, où chacun devra développer ses propres créneaux de spécialisation.
Les universités doivent être capables de répondre efficacement à la demande de formation et de mise à jour des particuliers et/ou professionnels souhaitant approfondir leurs connaissances, de manière formelle et non formelle, compte tenu bien entendu des contraintes et des limitations imposées par les distances géographiques et les calendriers plus ou moins rigides. Quoi qu’il en soit, elles devraient, en 2020, être en mesure de répondre aux besoins des citoyens de se former tout au long de leur vie.
Opinion des lecteurs:
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